
Couverts végétaux et entomofaune : quels impacts pour les grandes cultures ?
Christelle / / Biodiversité
Dans un contexte de transition agroécologique, les couverts végétaux d’interculture sont de plus en plus intégrés dans les systèmes de culture. Leur promesse ? Améliorer la santé des sols, réduire l’érosion, stocker du carbone… mais aussi, potentiellement, jouer un rôle clé dans la régulation naturelle des ravageurs.
Pourtant, une question persiste :
👉 Ces couverts végétaux sont-ils vraiment des alliés dans la lutte biologique ? Ou peuvent-ils aussi profiter aux ravageurs ?
C’est pour éclairer cette problématique que le projet Bio’Auxil, porté par PERI-G en partenariat avec UniLaSalle Beauvais, a lancé une étude approfondie sur les grandes cultures dans les Hauts-de-France. L’objectif : mieux comprendre l’impact de la diversité végétale des couverts d’interculture sur les communautés d’insectes, auxiliaires comme nuisibles.
Une méthodologie de terrain
L’étude s’est appuyée sur un dispositif de piégeage mis en place sur neuf parcelles agricoles autour de Beauvais (60). Ces parcelles ont été choisies pour refléter une large gamme de diversité végétale dans les couverts précédant les grandes cultures.
Deux types de pièges ont été utilisés :
- Cuvettes jaunes pour capturer l’entomofaune volante
- Pièges à fosse pour l’entomofaune rampante
Les prélèvements ont été effectués en entrée d’hiver (octobre-novembre 2023) et en sortie d’hiver (février-mars 2024). Chaque insecte collecté a été trié, identifié et classé selon son rôle :
👉 auxiliaire, ravageur, pollinisateur ou neutre vis-à-vis de la culture.
Une étude menée par les étudiants d’UniLaSalle
Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un projet étudiant de 4e année, dans le parcours Gestion des ressources naturelles dans les agroécosystèmes. Un vrai cas pratique, ancré dans les enjeux actuels de l’agriculture durable, qui leur a permis de se confronter à toutes les étapes d’un projet scientifique de terrain :
📝 définition des hypothèses,
📍 choix du protocole,
🔬 tri entomologique,
📊 analyse des données.
Le tout encadré par Thomas Damestoy, enseignant-chercheur en entomologie.
Premiers enseignements… et suite à donner
Les premiers résultats montrent des tendances intéressantes sur le lien entre diversité végétale et diversité entomologique. Sans tout dévoiler ici, disons simplement que :
La nature du couvert végétal ne laisse pas indifférente l’entomofaune… et peut orienter la balance entre auxiliaires et ravageurs.
Ces observations renforcent l’idée que la gestion fine des couverts végétaux peut être un levier stratégique pour améliorer la résilience des cultures, en particulier dans le cadre d’une agriculture plus autonome vis-à-vis des intrants chimiques.
En mettant en commun savoir-faire académique et préoccupations pratiques, on pose les bases d’une agriculture innovante et durable, connectée aux réalités locales.
Envie d’en savoir plus sur les résultats de l’étude ? Vous pouvez télécharger la fiche synthétique ci-dessous :
Projet cofinancé par le Fonds européen agricole pour le développement rural : l’Europe investit dans les zones rurales et le Conseil régional des Hauts-de-France

Articles similaires
Découvrez également

Biodiversité / 19/11/2024
PNRI Bio’AUXIL : Découverte et échanges au lycée agricole d’Airion
Cet automne, le lycée agricole d’Airion a ouvert les portes de sa parcelle d’expérimentation à…

Biodiversité / 17/05/2024
METAROM s’engage pour la biodiversité avec PERI-G
Créateur et spécialiste d’arômes alimentaires et de caramels, METAROM est une société familiale qui défend…

Biodiversité / 13/03/2024
Quelle efficacité des leviers agroécologiques dans la lutte contre les ravageurs de grandes cultures ? Une synthèse de littérature est en préparation
Aujourd’hui, une pression de plus en plus forte s’exerce sur les agriculteurs, dans le but…